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LA BALLADE DU SOURIRE

SOMMAIRE

par date d'écriture

A Paris, le 27.05.14

Etude d'un site pour un projet

Ce texte évoque aussi les raisons pour lesquelles la poésie est parfois nécessaire pour comprendre l'architecture.

Nous aurions pu commencer par un " Il était une fois"

Mais l'automatique écho n'aurait permis qu'un émoi

accroché au radeau de l'imaginaire infini

qu'est celui d'une folle histoire et non de ce récit.

 

Comment connaître et reconnaître les faits et leurs effets

du temps et du courant qui ont modelé cet instant ?

Lorsque le manque s'impose au discours 

et que ni croquis ni cliché ne saisissent l'envolée,

il devient difficile de faire demi tour

pour comprendre nos erreurs et surtout son passé.

 

Prendre le temps de sentir sa chaleur,

chaleur du sol, de la pierre, du cœur.

Affûter notre vision. Inspiration. Paupières baissées.

Ecouter puis enfin voir le réel insaisi

qui est finalement celui qui englobe nos vies.

Comprendre et sourire que tout comme un fait concret

l'atmosphère d'un site mérite tout autant l'intérêt. 

 

Ainsi, l'île urbaine raconte son histoire

qui est celle d'une pause doucement annotée

entre un cours d'eau, un parc et un quai. 

Elle procure à l'ensemble une note particulière, 

un vide dans un vide, un graal de lumière.

Isolée dans une foule végétale et mouvante,

l'île dialogue, sourit et chante

le refrain de son vécu

 à son ami l'urbain 

de l'autre côté de la rue. 

Ses manques, ses envies, ses anecdotes …

Tout autant de ballades dont il faut prendre note.

 

Le profil dentelé surveille autour de lui

l'arbre, l'homme, le moindre bruit.

L' âge étant parfois synonyme de sagesse,

la ruine assise et droite

évoque en nous respect, silence, justesse.

 

 

A prétendre aider, 

l'architecte parfois se perd

entre son propre intérêt 

et ce qu'il devrait faire.

L'île inspire discrétion.

  Ne faut-il pas alors simplement l'aider 

dans sa démarche d'intégration ?

Faire en sorte pour cette fois,

que le crayon ne se voit.

 

Souligner le passage rester alors secret,

entre la ville, le jardin, l'activité.

 

Jouer enfin la partition du petit plaisir.

Succession de pas ensoleillés,

interminables et déterminés,

c'est la ballade du sourire,

du conservatoire jusqu'au quai.

 

Enfin, partager le souvenir idyllique

de cet entretien utopique,

traduction d'une pensée

entre l'architecte et son site.

© 2016 par Jade Maridort - Tous droits réservés

Tout le contenu de ce site est la propriété exclusive de Jade Maridort et des personnes ayant participé à son élaboration et étant cités dans les textes accompagnant les projets.

 

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