Jade Maridort
Expression de pensée
Diplômée d'État en architecture
![]() Croquis de départ du projet | ![]() Elevation sud |
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![]() Plan du rez-de-chaussée | ![]() Plan du 1er étage |
![]() Coupe longitudinale 1, la météorite | ![]() Coupe longitudinale 2 |
![]() Organigramme 3D de la répartition programmatique |
Centre d'art contemporain & Fondation Jean Prouvé
Enseignant : Lionel Engrand
ENSA-PB, LIcence 3
Durée d'un semestre
Le programme de ce semestre est de penser un musée capable d’accueillir deux structures différentes. La première est en lien direct avec avec la localisation du site. En effet, la parcelle se situe à proximité de la maison du peuple de Jean Prouvé et c’est pourquoi une fondation qui lui serait dédiée est ici proposée. Elle permettrait aux habitants de Clichy de comprendre en quoi cette halle aujourd’hui déserte est un bien précieux du patrimoine et comment cet ingénieur a permis l’évolution des structures métalliques et de l’architecture moderne. Le deuxième programme est un centre d’exposition temporaire consacré à l’art contemporain. Cette partie appartient à la ville de Clichy qui peut en disposer pour toute sorte d’évènement. Des ateliers pédagogiques permettent de faire partager la passion artistique avec les enfants. Deux appartements avec ateliers sont mis à la disposition d’artistes.
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![]() Plan schéma structure | ![]() Structure, étape 1 |
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![]() Structure, étape 2 | ![]() Structure, étape 3 |
![]() Structure, étape 4 | ![]() Structure, étape 5 |
![]() Structure, étape 6 |
Un contenant et un contenu
Le projet est une opposition entre deux manifestes de l’architecture. Il reflète la différence des deux éléments majeurs du programme. D’ un côté se trouve la fondation Jean Prouvé dont l’oeuvre est centrée autour de la régle et du protocole et de l’ autre se trouve le centre d’ art contemporain, synonyme d’ innatendu et d’ aléatoire.
Pour distinguer ces deux antagonismes, le projet se scinde en parties horizontales et verticales. La première est une nappe régulée par une trame orthogonale. La deuxième est une boîte qui vient s’encrer dans cette nappe comme une météorite. Sa forme est quelconque, ses façades sont parfois en biais. Elle est à peine ouverte sur l’extérieur contrairement à la première partie qui est symétrique et transparente.
Ainsi à chaque élément du programme est destiné son espace dont les caractéristiques sont semblables. La fondation expose des éléments de l’histoire dont nous avons connaissances, ce sont des oeuvres stables et précises créées selon des principes d’ ingénierie. Tout est clair et réglé. Alors que le centre d’ exposition contemporaine lui, propose une visite innatendue, qu’on ne peut deviner, qui n’est régie par aucune règle précise.
Spatialement, le visiteur ressent la structure dans l’espace Prouvé alors que dans l’exposition contemporaine les espaces sont unitaires et fluides. Par des jeux de double hauteur et de demi-niveau, il vit le volume dans son unité comme il aurait pu le deviner de l’extérieur.
Cette divergence rejoint la grande opposition de l’architecture moderne de la première moitié du XXe siècle qui est celle d’ Auguste Perret et Le Corbusier. Ainsi ces maîtres ont défendu respectivement la structure comme rationalité du plan et la structure comme liberté du plan.
La structure
De la même façon que les deux programmes se distinguent spatialement, leur structure est indépendante l’une de l’autre.
La météorite est en réalité une cage d’acier réalisée par des cadres périphériques. L’ impression de flottement dans le hall est donnée par l’abscence de poteaux soutenant la sous-face de l’ensemble. Même la colonne de distribution en est complètement détachée. Cette idée constructive est possible par un sytème de mega-poutres ajoutées dans le plan du plafond du hall et qui portent la partie immergée comme submergée.
Le rapport au sol
Le contexte urbain ne permet pas d’élever le bâtiment n’importe où. Il faut alors creuser le sol pour obtenir de la surface. Dans l’ensemble du projet, nous retrouvons cette dynamique à travers une graduation des niveaux de sol. On part du ciel pour toucher la terre puis s’enfoncer dedans. De plus, un vide de l’emprise de la météorite au niveau du hall d’entrée vient souligner cet entre deux, de ce qu’il y a au dessus et ce qu’il y a en dessous.