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Maquette 1/200e, Le CAU et la médiathèque

Maquette 1/200e, Le CAU et la médiathèque

Maquette 1/200e, L'espace public

Plan commun au 500ème

Maquette 1/200e

Maquette 1/200e Le sol du patio reprend une topographie naturelle en continuité du parc

Maquette 1/200e Le hall des enfants est éclairé naturellement et directement

Maquette 1/200e Façade sud

Maquette 1/200e La vue depuis l'entrée traverse tout le projet

Maquette 1/200e Façade nord et entrée

Maquette 1/200e Façade ouest

Maquette 1/200e

Maquette 1/200e Intérieur depuis la médiathèque, vue vers la ruelle intérieure

Plan du niveau inférieur Locaux de services et techniques

Plan du R+2 Chambres des unités de vies des 12-18 ans et des 6-12 ans

Niveau supérieur Entrées de toutes les unités de vies

Plan du rez-de-chaussée ou niveau médium

Coupe de détail au 100ème Une unité de vie des 6-12 ans

Plan de détail au 100ème du niveau bas du duplex Une unité de vie des 6-12 ans

Plan de détail au 100ème du niveau haut du duplex Une unité de vie des 6-12 ans

Elévation sud

Coupe-élévation de la cour principale, du hall des enfants et du duplex des 6-12 ans

Coupe-élévation du patio central, de l'escalier principal et des terrasses extérieures couvertes.

Centre d'Accueil d'Urgence

Enseignants : Emmanuelle Colboc avec Sébastien Ramseyer et Colette Rémond 

ENSA-PB, Master 2

Durée d'un semestre

En binôme avec Morgan Auffrait pour l'espace public.

Durant ce semestre il s’agissait de choisir un équipement parmi ceux-ci : Un centre d’accueil d’urgence, un groupe scolaire maternel et primaire ou une médiathèque, dont l’implantation se ferait sur un site commun avec un autre étudiant. D’une recherche commune devait résulter un espace public. Le site choisi est une parcelle dans le bas Montreuil, en banlieue parisienne. Morgan réalise la médiathèque et j’ai choisi de traiter le centre d’accueil d’urgence. 

 

Après l’analyse du site, nous avons choisi d’axer notre propos sur un aspect particulier, celui transitoire de la parcelle. En effet, cadrée au nord par le parc des Guilands et au sud par la ville, cette dernière est en fait un espace de transition entre deux atmosphères très différentes que nous avons choisi d’extrapoler à travers nos projets respectifs. Le centre d’accueil d’urgence vient donc se situer au nord, près du parc, dans un milieu végétal et calme, propice à une meilleure intimité. Alors que la médiathèque va pouvoir s’ouvrir au sud du site, sur le bas Montreuil et son activité citadine, dans un milieu plus minéral et animé.

Le projet dans le site

Ainsi, une problématique essentielle est soulignée : Comment faire un projet sécuritaire dans un site qui inspire ouverture et liberté ? 

 

La première réponse à cette question est la volonté d’un projet qui respecte son site. La pente du parc évoque un tremplin qui pourrait donner un nouvel élan à ces enfants en difficulté. Le parc ne demande qu’à se prolonger sur la parcelle. Ce qui permettrait d’être chez soi, les pieds nus, dans l’herbe. Le projet est un miroir dans le sens où il devient presque invisible vu du parc grâce à ses toitures végétalisées et à leur gradation (qu’on peut sentir dans la coupe) qui crée une pente semblable à celle d’un milieu naturel. 

 

La deuxième réponse concerne l’aspect sécuritaire du projet. 

Tout d’abord, c’est l’ensemble de la périphérie du bâtiment qui est traité comme un rempart global. La façade nord est mise à l’écart de l’espace public par une noue. L’entrée est indiquée par un creusement de la façade qui accueille la passerelle. Ce discours rappelle celui de la forteresse et indique le changement de statut du sol, entre privé et public. Les façades est et ouest sont lisses et n’ont pas d’interaction avec l’extérieur. Quand à la façade sud, elle domine l’espace public par sa frontalité tout en restant distante de celui-ci par son soulèvement et les opacités alternées du rez-de-chaussée.

Ensuite, l’aspect sécuritaire est traité à travers la répartition programmatique même. Le projet dissocie morphologiquement l’espace des adultes de celui des enfants. Cette division est marquée par un axe qui sépare deux entités liées au programme. C’est un vide directement lié au site qui recrée une topographie traversant tout le projet, permettant de prendre pleinement conscience de là où nous sommes. Cet axe accueille la séquence d’entrée qui se compose de l’accueil, puis d’une division du parcours qui invite soit vers l’espace adulte (direction, pôle socio-psychologique, service famille) soit vers l’espace des enfants avec tout d’abord les espaces d’activités communes (jardin d’enfant, jardin d’éveil, hall de rassemblement et de jeux). 

Ordre et complexité

Pour un meilleure appropriation du programme, j’ai dans un premier temps repensé la définition même d’un centre d’accueil d’urgence, qui devient alors : « Une maison commune et conviviale pour les enfants en nécessité de sécurité. Un lieu de rencontres et d’échanges sociaux et culturels. Une école et un cadre de vie par l’instauration d’ateliers pédagogiques en lien avec les besoins de chaque âge. Un havre de verdure intégrant un rythme urbain de manière progressive et pacifique, créant ainsi une atmosphère domestique, calme et aérée. Etre chez soi, les pieds nus, dans l’herbe. ».

 

De cette vision découle une répartition du programme qui se veut être comme une grande maison plutôt qu’un ensemble d’entités ayant le même schéma. C’est-à-dire qu’au lieu d’avoir plusieurs pôles en fonction des tranches d’âges (0-3 ans, 3-6 ans, 6-12 ans, 12-18 ans) ayant chacun leurs espaces privés et publics, j’ai choisi de réunir les espaces d’activités de chaque groupe autour d’un même pôle (le niveau médium du projet) et les espaces privés autour d’un autre (le niveau supérieur du projet). Comme un salon/ salle à manger au rez-de-chaussée et des chambres/salles de bain au 1er étage d’une maison. Ceci dans l’optique d’une plus rapide intégration de l’enfant dans son nouvel espace de vie par la mise en confiance et une meilleure appropriation des espaces proposés.

Volontés tenues

Pour conclure cette recherche, je rappellerai les deux qualités que le projet tente d’exploiter au maximum.

 

Premièrement, la transparence. La transparence dans le sens d’une vérité que l’on se doit de donner à voir aux enfants. Il n’y a pas d’espace reclu ou inaccessible. Le projet se parcours dans sa globalité, tant dans le plan, que dans la coupe qui offre des vues transversales sur le ciel, le parc, l’espace public, la cour, le hall de jeux. Une transparence qui va de paire avec celle de la lumière qui arrive à percer le projet jusqu’aux parties normalement ombragées des patios. On peut constater cet effet dans les photos de maquettes où les vides des halls de jeux, et de l’escalier principal accueillent dans la journée les rayons du soleil. J’imagine installer un camaïeu de verre tinté au travers de ces rayons, qui colorierait l’espace des enfants comme une ballade sous la cime des arbres. 

 

Deuxièmement, j’ai tenté de traduire au maximum la notion de diversité dans le projet. On peut le constater à travers le choix de parcours qui offre aux enfants et aux personnels une liberté conséquente. Un lieu est toujours accessible de plusieurs façon. Ainsi, on peut y accéder par l’extérieur ou l’intérieur, en pouvant être plus ou moins vu, rapidement ou plus indirectement. Par exemple, on peut accéder à la cour principale depuis le hall, les salles d’activités qui l’entourent mais aussi depuis les unités de vie des enfants directement par les toits jardins. Puis cette diversité se traduit aussi par les rapports à l’autre dans le sens où le rapport intime/public est décliné à chaque échelle, que ce soit celle du bâtiment entier, de l’espace enfant, de l’unité de vie et de la chambre. Chaque catégorie qui pourrait s’apparenter au système des poupées russes propose des lieux de rassemblement, des lieux de détentes plus ou moins isolés pour permettre à chaque enfant de trouver sa place, où qu’il soit. 

© 2016 par Jade Maridort - Tous droits réservés

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